La dépression des séniors, trop souvent négligée
Publié le 03/01/2013
Même s’il est rarement évoqué, l’état de dépression est aujourd’hui une réalité chez beaucoup de seniors. Les chiffres sont là pour le confirmer. En 2010, le phénomène touchait 6,6 % des femmes âgées de 55 à 75 ans et 2,6 % des hommes sur la même tranche d’âge.
Cela sans compter les personnes qui n’ont pas été reconnues en dépression et qui en présentent toutefois les différents signes. Celles atteintes de maladies chroniques, telles que le diabète, les problèmes cardiaques ou l’hypertension artérielle y sont notamment les plus sensibles.
Les symptômes de la dépression chez les personnes âgées
Huit symptômes viennent confirmer les diagnostics de dépression chez les personnes âgées. Le premier d’entre eux n’est autre que la tristesse. Elle s’accompagne, entre autres, d’une perte d’intérêt pour tout, d’une certaine irritabilité, de crises de larmes d’un laisser-aller dans la tenue vestimentaire… Le corps en souffrance conserve également les traces de cette douleur avec une fatigue généralisée, la perte de poids et des insomnies fréquentes.
Souvent, ces éléments qui se poursuivent sur plusieurs semaines sont dévalués dans leur importance, assimilés au décès d’un proche, à un changement de vie, par exemple avec l’entrée en maison de retraite, ou confondus avec les symptômes liés à d’autres maladies.
Des soins souvent insuffisants
Par peur des interactions médicamenteuses ou des effets secondaires, les traitements contre la dépression pour les seniors sont ainsi souvent prescrits dans des doses trop légères pour être réellement efficaces. Aujourd’hui, les professionnels sont d’ailleurs nombreux à préconiser de privilégier ces médicaments par rapport à d’autres antibiotiques qui ne sont pas forcément indispensables.
Si le premier traitement ne révèle aucun effet positif, il est aussi conseillé de le modifier. En effet, le changement de thérapie amène généralement des résultats efficaces, dans plus de 80 % des cas.
Ainsi, la dépression des personnes âgées reste une maladie encore trop fréquemment sous-évaluée et qui, pourtant, peut facilement être prise en charge.