La technologie : un risque de déshumaniser les soins aux personnes âgées ?
Publié le 11/09/2013
La technologie évolue vite, peut-être même trop vite dans certains secteurs. Certaines personnes ont ainsi du mal à suivre et à s’adapter. Résultat, elles sont réfractaires à toute aide dite « connectée ».
Les raisons de ce rejet
Les personnes âgées de plus de 75 ans sont à peine 17% à avoir un ordinateur chez elles et seulement 15% sont connectées à Internet. Chiffre plus révélateur, 83% n’ont jamais utilisé ce support informatique.
En effet, pourquoi utiliser un PC alors que jusqu’à présent, elles ont vécu sans ? A leurs yeux, son intérêt est limité. Elles ont réussi à mener une vie normale jusqu’à présent sans avoir recours à une panoplie d’outils.
Une autre raison peut aussi expliquer ce rejet : la peur de ne plus avoir de relations humaines. Les robots et les écrans prenant peu à peu la place des médecins ou des aides à domicile.
Puis, un dernier élément important permet d’expliquer cette situation : le manque d’information et de produits adaptés. Le secteur de la dépendance est en pleine croissance. De nombreuses offres existent pour l’équipement du domicile et la conservation de l’autonomie. Or, de nombreuses personnes ne sont pas forcément au courant de l’existence des offres proposées ou celles-ci peuvent se révéler inadaptées à leurs besoins et surtout à leur budget. En effet, la question récurrente est : qui va payer ?
La technologie pour ne plus prendre en charge les personnes dépendantes
La technologie a pour but premier de soulager et aider les personnes dépendantes. Ainsi, ne plus avoir recours à des aides à domicile par exemple et surtout alléger le budget.
Or, pour les professionnels de santé, un problème se pose : la déresponsabilisation. En délégant à des robots ou des services de téléassistance, certaines familles et médecins vont se décharger au profit d’intervenants extérieurs.
Pour populariser ces supports connectés, une campagne de sensibilisation doit être effectuée par les autorités publiques et les professionnels de la santé et des services à la personne. Il s’agit du meilleur moyen de gagner la confiance des personnes dépendantes grâce à l’appui des acteurs du secteur. Dans le même temps, ces technologies doivent être utilisées sous le contrôle de professionnels pour éviter tout abus d’utilisation.