Qu’est-ce que l’incontinence urinaire ?
Publié le 19/08/2016
L’incontinence urinaire est la perte involontaire et incontrôlable des urines par l’urètre, couramment appelée « fuite urinaire ». Ce problème concerne entre 3 et 3,5 millions de personnes. La population la plus touchée regroupe les femmes seniors, les femmes jeunes ayant vécu un accouchement ou une hystérectomie et les hommes ayant subi une intervention pelvienne ou qui consultent pour des troubles mictionnels. Pour prévoir et gérer l’incontinence, certains gestes sont à connaître.
Les principales causes de l’incontinence
De très nombreux facteurs peuvent être à l’origine de ce problème qu’est l’incontinence : obstacles sur les voies urinaires, séquelles de chirurgie, maladies neurologique etc.
Mais l’incontinence peut aussi être favorisée par des accouchements difficiles, la ménopause, la constipation, le surpoids, l’activité physique intensive ou la prise de médicaments. Une difficulté à marcher, empêchant de se rendre aux toilettes à temps, peut aussi être une des raisons.
Les différents types d’incontinence
Il existe plusieurs formes d’incontinence urinaire :
- l’incontinence urinaire d’effort : elle se caractérise par une fuite involontaire des urines. Elle n’est pas précédée par un besoin d’uriner et apparaît durant un effort, même faible : toux, rire, saut etc.
- l’incontinence urinaire par hyperactivité de la vessie : La fuite est précédée d’un besoin imminent et incontrôlable d’uriner. Les fuites peuvent se produire au repos, la nuit et en dehors de tout effort
- l’incontinence mixte : elle combine ces deux types de symptômes
- l’incontinence totale: il s’agit d’une incontinence caractérisée par un écoulement continu d’urine, et ce pendant la journée et la nuit. Les personnes touchées n’ont pas le contrôle de leur vessie, qui n’est plus capable de jouer son rôle de réservoir d’urine. L’incontinence urinaire totale est le plus souvent la conséquence de séquelles suite à une lésion physique survenant à la suite d’un accident ou d’une maladie qui atteint la moelle épinière.
Les bons gestes à adopter pour lutter contre l’incontinence
L’incontinence urinaire est un sujet tabou. De ce fait, beaucoup de personnes hésitent à consulter et se privent donc de l’aide et des traitements proposés. Pourtant, lorsqu’elle n’est pas soignée, l’incontinence peut restreindre considérablement les activités physiques et perturber la vie sociale.
Des mesures et des précautions peuvent être prises pour diminuer vos risques de présenter un jour une incontinence urinaire.
- Prendre le temps d’uriner sans pousser car à terme cela peut endommager le plancher pelvien
- Ne jamais interrompre la miction en cours
- Ne pas se retenir trop longtemps : aller uriner toutes les 3 heures. Cette habitude à prendre, limite les infections urinaires
- Boire suffisamment pour assurer votre apport journalier en eau. Toutefois, veillez à adapter votre consommation d’eau : buvez, de préférence, en début de journée et évitez de boire en soirée si les fuites surviennent plutôt la nuit
Les conséquences de l’incontinence
Ce trouble pourtant bénin peut devenir un véritable handicap social et professionnel :
- Les personnes atteintes se replient sur elles-mêmes de peur que les autres se rendent compte de leur problème, s’excluent de la vie professionnelle, et refusent les activités sociales
- L’incontinence est ainsi associée à un risque élevé de dépression et de perturbations émotionnelles et psychologiques
La prise en charge thérapeutique de l’incontinence urinaire permet d’améliorer les symptômes, voire de guérir. Plusieurs solutions contre l’incontinence existent, n’hésitez pas à vous faire aider.